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DIMORPHISME.

M. Faraday a observé que cette action, si facile avec l’hydrogène préparé par la décomposition de l’eau à froid par le zinc et un acide, l’était bien moins avec le gaz hydrogène obtenu en décomposant l’eau par le fer chauffé au rouge. Faut-il en conclure que l’hydrogène puisse présenter deux variétés ? Cette conséquence, qui serait bien digne d’attention, si elle était certaine, n’est pas du tout obligée ; car il y a tout lieu de croire que la différence signalée par M. Faraday provient d’une petite quantité d’oxyde de carbone existant dans le gaz préparé au moyen de fer à la chaleur rouge. À cette température, en effet, le carbone combiné avec le fer doit nécessairement agir lui-même sur l’eau, et donner, de son côté, un peu d’oxyde de carbone. Or l’expérience fait voir que ce gaz mêlé à l’hydrogène, même en très-faible proportion, suffit pour annuler ou diminuer l’action du platine.

M. Henry Rose a fait, d’une autre part, la remarque que l’hydrogène phosphoré, après avoir été uni à divers chlorures métalliques électro-négatifs, pouvait en être séparé, à volonté, avec ou sans la propriété de s’enflammer spontanément à l’air, suivant qu’on employait pour le mettre en liberté l’ammoniaque liquide ou l’eau pure. Ce second exemple ne semble pas non plus démonstratif, l’inflammabilité spontanée de l’hydrogène phosphoré