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AFFINITÉ.

mistes de son époque, qu’il faut se garder de confondre ces principes avec les corps de même nom que l’on sait se procurer ; car, dit-il, si nous essayons de les séparer, il nous est impossible d’y parvenir : nous y laissons toujours quelque chose de terrestre, ou quelque autre ingrédient qui s’y trouve uni par suite d’une affinité étroite et réciproque. Arctam enim atgue reciprocam inter se habent affinitatem… Impossibile arbitror inveniendum elementum quodpiam simplicissimum, quod non peregrinis heterogenisve gaudeat particulis. Voilà par quelle phrase l’affinité est introduite dans la Science.

Il y a certainement loin de l’affinité chimique, telle que nous l’entendons aujourd’hui, à cette affinité de Barchusen, par laquelle sans nul doute il entendait dire que la difficulté d’isoler les principes provenait d’une ressemblance entre les corps mélangés, en vertu de laquelle ils se comportaient de la même manière. Là encore le sens du mot affinité est donc puisé dans la langue commune, et pour signifier un rapprochement semblable à celui qui existe entre le chlore et le brome. On pourrait dire en effet de ces deux corps que la similitude de leurs manières d’agir est un obstacle à leur séparation, parce que, les réactifs produisant sur eux des effets semblables, ils seront presque toujours vola-