Page:Dumas - Le Comte de Monte-Cristo (1889) Tome 3.djvu/57

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— De grâce, Beauchamp, dit Morcerf, pas un mot, je vous en supplie ; ne m’ôtez pas le mérite de le présenter et de l’expliquer : N’est-ce pas qu’il est curieux ?

— Il est mieux que cela, répondit Château-Renaud, et c’est vraiment un des hommes les plus extraordinaires que j’aie vus de ma vie. Venez-vous, Morrel ?

— Le temps de donner ma carte à M. le comte, qui veut bien me promettre de venir nous faire une petite visite, rue Meslay, 14.

— Soyez sûr que je n’y manquerai pas, Monsieur, dit en s’inclinant le comte.

Et Maximilien Morrel sortit avec le baron de Château-Renaud, laissant Monte-Cristo seul avec Morcerf.



III

LA PRÉSENTATION.

Quand Albert se trouva en tête-à-tête avec Monte-Cristo :

— Monsieur le comte, lui dit-il, permettez-moi de commencer avec vous mon métier de cicerone en vous donnant le spécimen d’un appartement de garçon. Habitué aux palais d’Italie, ce sera pour vous une étude à faire que de calculer dans combien de pieds carrés peut vivre un des jeunes gens de Paris qui ne passe pas pour être le plus mal logé. À mesure que nous passerons d’une chambre à l’autre, nous ouvrirons les fenêtres pour que vous respiriez.