lui faire honneur, avec sa bague au doigt. Et sa princesse grecque, l’aurez-vous ?
— Non, il faut que vous vous en priviez ; sa position dans la maison du comte n’est pas assez fixée.
— Tenez, laissez-moi ici et allez saluer madame de Villefort, dit la baronne : je vois qu’elle meurt d’envie de vous parler.
Albert salua madame Danglars et s’avança vers madame de Villefort, qui ouvrit la bouche à mesure qu’il approchait.
— Je parie, dit Albert en l’interrompant, que je sais ce que vous allez me dire ?
— Ah ! par exemple ! dit madame de Villefort.
— Si je devine juste, me l’avouerez-vous ?
— Oui.
— D’honneur ?
— D’honneur !
— Vous alliez me demander si le comte de Monte-Cristo était arrivé ou allait venir ?
— Pas du tout. Ce n’est pas de lui que je m’occupe en ce moment. J’allais vous demander si vous aviez reçu des nouvelles de M. Franz ?
— Oui, hier.
— Que vous disait-il ?
— Qu’il partait en même temps que sa lettre.
— Bien. Maintenant, le comte ?
— Le comte viendra, soyez tranquille.
— Vous savez qu’il a un autre nom que Monte-Cristo ?
— Non, je ne savais pas.
— Monte-Cristo est un nom d’île, et il a un nom de famille.
— Je ne l’ai jamais entendu prononcer.
— Eh bien ! je suis plus avancée que vous ; il s’appelle Zaccone.