Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

bien des milles, on voyage sous les voûtes sombres de bois coupés par ces merveilles inattendues que la solitude nous révèle à chaque pas, — et qui font passer notre esprit de l’étonnement à l’admiration. — Là, le danger est partout, — et se compose de mille dangers différents ; mais on n’a pas le temps d’avoir peur, tant ces dangers sont sublimes. Tantôt ce sont des cascades improvisées par la fonte des glaces, qui, bondissant de rochers en rochers, envahissent tout-à-coup l’étroit sentier que vous suivez, — sentier tracé par le passage de la bête fauve — et du chasseur qui la poursuit ; tantôt ce sont des arbres minés par le