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LES GARIBALDIENS

Quand j’ai traversé la Sicile en 1835, je l’ai traversée avec un chef de voleurs à qui j’avais donné dix piastres pour me protéger.

Je vais la traverser aujourd’hui avec une escorte de deux mille hommes, venus pour la délivrer de ses deux fléaux, les voleurs et les Bourbons.

Décidément, il y a progrès, et je tiens plus que jamais à mon système de la politique providentielle, qui, par bonheur, fait opposition à la diplomatie terrestre.


19 juin au matin.

Le colonel Turr entre chez moi et m’annonce deux nouvelles qui nous retiennent ici jusqu’à demain au soir.

La première est l’arrivée de Medici et de ses deux mille cinq cents hommes. Il est aujourd’hui à Partanico et sera demain à Palerme ; il apporte dix mille fusils. Garibaldi vient de monter en voiture pour aller au-devant de lui.

La seconde, c’est le départ pour demain des derniers Napolitains et la mise en liberté des six prisonniers : le prince Pignatelli, le baron Riso, le prince de Niscemi, le prince de Giardinelli, le père Ottavio Lanza, et le marquis de San-Giovanni, dont quelques-uns désirent nous accompagner dans notre expédition.