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LES GARIBALDIENS

voleurs ou assassins faisant leur peine et attendant leur jugement, se sont échappés des prisons, et, trouvant la ville peu sûre, se sont réfugiés dans la montagne.

Là, réunis par troupes de dix, de quinze et même de vingt, ils ont repris leur première industrie, arrêtant et pillant les voyageurs. Comme nous ne suivons pas très-exactement la marche de la colonne, nous aurons, selon toute probabilité, maille à partir avec eux.

Ainsi, par exemple, la première nuit, nous sommes partis à trois heures du matin.

Dès la veille, à cinq heures, la colonne était partie.

À six heures du matin, nous sommes arrivés à Misilmeri ; Turr y était, non-seulement couché, mais malade. Il avait été pris de violents vomissements de sang.

Aussi les légionnaires ne se remettront-ils en route qu’à la nuit.

Quant à nous, nous partons à trois heures de l’après-midi pour préparer les logements à Villafrati.

Misilmeri a ceci de remarquable, que c’est le premier pays de la Sicile qui se soit soulevé après le 4 avril.

Il y avait à Misilmeri quatre soldats napolitains, huit gendarmes à cheval et huit sbires.