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LES GARIBALDIENS

nous mîmes en quête, frère Jean et moi, et lui trouvâmes une maison aux trois quarts de la montée, juste à l’endroit où nos chevaux avaient essayé de se débarrasser de nous

Une demi-heure après, notre cher malade était dans son lit.

La colonne doit s’arrêter ici trois jours.

J’écris à Garibaldi pour lui apprendre dans quel état de maladie sérieuse est Turr, qu’il aime comme son enfant. Probablement Turr recevra-t-il demain ou après-demain l’ordre de retourner à Palerme.


24 juin à midi.


Hier, à quatre heures, le comte Tasca est venu me prévenir qu’un officier, dont il ne me dit pas le nom, désirait faire ma connaissance ; il me demandait, en conséquence, la permission de l’inviter à dîner.

Comme cet officier était dans la chambre voisine, j’y passai pour appuyer l’invitation, si besoin était.

Au bout de cinq minutes de conversation, je savais à quoi m’en tenir : j’avais affaire à La Masa.

C’était bien l’homme que j’avais pressenti, c’est-à-dire un Gascon dans la bonne acception du mot. Il est resté dans le sang sicilien plus d’arabe que de normand.

La Masa, né à la Trebbia, peut avoir trente-cinq ans ; il est blond, il a des yeux bleus, et il est bien