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LES GARIBALDIENS

taient révoltés, s’étaient fait mettre à terre, s’étaient débandés. Du golfe d’Arancio, il se rendit à l’île de la Madeleine, où il fit du charbon ; puis, dans un moment de doute et de dégoût, peut-être, il alla passer un jour à l’île de Caprera, ce sol de granit où le géant, lassé de la lutte, va de temps en temps reprendre de nouvelles forces, où il retournera aux jours de l’ingratitude et de l’exil ; puis, remontant sur le Washington, il toucha à Cagliari, et, de Cagliari, fit voile pour Palerme, où il s’arrêta vingt-quatre heures pour faire ses dispositions et donner ses ordres ; après quoi, passant du Washington sur l’Amazone, il alla à Milazzo toucher, comme bon augure sans doute, la terre de la victoire. Là encore, il changea de bâtiment, se rendit à Messine sur le Black-Fish, s’y arrêta quelques minutes, et passa de là à Taormina, où se trouvait la colonne Bixio, destinée à être la cheville ouvrière du débarquement.

Il arrivait dans un moment d’embarras. Voici ce qui se passait :

Le Torino, venant de Gênes avec une portion des hommes de Bertani, qu’il avait portés à Palerme ; le Franklin, avec les hommes pris à Palerme, avaient reçu l’ordre de contourner la Sicile par Marsala et Girgenti, et d’attendre à Taormina le général, qui devait y venir par Cefalu, le Phare et Messine.