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LES GARIBALDIENS

tandis qu’il franchissait torrents et montagnes, ce qui se passait à Naples.




Le Franklin n’était pas au-dessus de la réputation de mauvais marcheur que lui avait faite son capitaine. À peine, le soir du 26, avait-il fait soixante milles ; on s’arrêta en mer pendant toute la nuit ; les royaux longeaient la côte. À la pointe du jour, on se remit en marche, et, vers midi, on accosta à San-Lucido, près de Paola.

La révolution était faite à San-Lucido ; on y avait hissé le pavillon tricolore avec la croix de Savoie, et l’on y avait désarmé les gendarmes. Les victoires de Garibaldi y étaient connues ; mais on ne put pas dire à Salvati où se trouvait le général. Le comité vint à bord, on lui donna des nouvelles de Naples ; il en donna de la Calabre ; après quoi, l’on remit à la voile, et l’on continua de longer la côte en marchant du nord au sud.

On arriva au Pizzo, de sanglante mémoire.

Là, on fut renseigné plus positivement sur le général. Il devait, disait-on, être à Catanzaro.

Salvati s’y rendit à l’instant même ; mais l’infatigable franchisseur de montagnes en était déjà parti pour Maïda. Salvati arriva à Maïda. Le général n’y était plus ; mais il l’avait quittée seulement cinq ou six heures auparavant. Salvati continua son chemin