Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
333
LES GARIBALDIENS

» Nous passons par une crise comme il ne s’en était pas vu depuis longtemps, comme il n’en avait jamais, je crois, existé ; car les cerveaux sont malades ; c’est une déraison qui attaque jusqu’aux bons catholiques, jusqu’aux prêtres et aux moines, Ici, tout a besoin, non pas d’être réformé, mais d’être démoli et reconstruit à neuf ; tout, sans en rien excepter, si ce n’est quelques personnes vertueuses parmi lesquelles je citerai le roi et la reine.

» J’ai reçu votre lettre de Jérusalem ; elle m’a fait un bien grand plaisir ; mais je n’avais pas de quoi affranchir, voilà la première cause de mon silence ; la seconde, c’est que, depuis trois mois environ, je ne sais où donner de la tête à cause des nombreuses occupations qui me sont survenues. Aujourd’hui, la révolution me laisse quelques heures de loisir, et j’en profite pour venir vous demander de vos nouvelles en vous donnant des miennes.

» Si le hasard vous conduisait vers la Minerve ou vous faisait rencontrer M. l’abbé Laprit, ayez la bonté de lui dire qu’il a dû recevoir ma lettre par l’ambassade napolitaine. Rappelez-moi au souvenir de ce bon M. Laprit, et exprimez ma reconnaissance à M. Scuive.

» Agréez, etc.

» Signé : de Souchères.