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LES GARIBALDIENS

— Allez le trouver, mon cher Stefanone, et qu’il se charge de prévenir le roi.

Au bout d’une heure, Stefanone revint ; le roi avait été prévenu.

À midi, Romano me fit dire que le ministère en masse avait donné sa démission, et qu’à partir de ce moment il se croyait dégagé de tout devoir envers le roi.

Sur ces entrefaites, le docteur Wielandt arriva de Cava, où il avait été obligé de se réfugier.

La désorganisation la plus complète régnait dans le camp de Salerne ; les soldats désertaient, les officiers déclaraient qu’ils ne se battraient pas.

Bosco était revenu à Naples, malade de rage.

Avellino n’attendait que le mot d’ordre pour faire sa révolution.

Le docteur Wielandt connaissait l’intendant d’Avellino ; il se chargea de lui écrire une lettre au nom de Romano et au sien.

Manquait le messager.

Nous avions là sous la main notre déserteur ; c’était l’homme qu’il nous fallait.

Muratori lui donna la lettre pour l’intendant, ses instructions, et trente francs pour son voyage.

Il partit.

Avec le docteur Wielandt étaient arrivés quel-