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LES GARIBALDIENS

Les ministres, entrés à onze heures du matin chez le roi, y restèrent jusqu’à cinq heures.

À six heures et demie, comme nous achevions notre dîner, une barque armée en guerre aborda l’Emma.

Un officier supérieur de la marine demanda le capitaine Beaugrand.

Le capitaine Beaugrand avait déjeuné à bord du Protis et n’était pas encore rentré. Son déjeuner était, à ce qu’il paraît, devenu dînatoire.

Nous fîmes répondre par Muratori que le capitaine n’était pas là.

— Faites venir le second, alors, reprit l’officier de marine.

— Vous n’avez pas de chance, lui dit Muratori, le second est à Marseille.

Je m’approchai.

— En l’absence du capitaine et du second, veuillez me dire ce qui vous amène, monsieur, dis-je à l’officier ; je suis tout à la fois l’armateur et le propriétaire de l’Emma.

— J’ai ordre de m’adresser à quelqu’un de l’équipage, et non à l’armateur ni au propriétaire.

— Alors, Podimatas, mon ami, montrez-vous et écoutez attentivement ce que va vous dire monsieur,

Nous nous éloignâmes, Muratori et moi ; nous nous remîmes à table et achevâmes notre dîner.