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LES GARIBALDIENS

À tribord, nous avons les canons du fort ; à bâbord, les soixante bouches à feu de la frégate.

La plus grande agitation paraît régner sur le quai qui avoisine le port et dans les rues qui aboutissent au quai.

Que se passe-t-il, et que signifient ces drapeaux piémontais sur la ville, ces drapeaux napolitains sur le fort, et ces frégates napolitaines en rade ?

Un bateau chargé de fruits vient à nous et nous accoste sans s’inquiéter si nous avons rempli les formalités d’usage,

Les trois hommes qui le montent ont la cocarde piémontaise,

Nous les interrogeons sur l’étrange spectacle que nous avons sous les yeux.

Ils nous répondent qu’il y a trêve, mais que, dans deux jours, la trêve expire et que le bombardement recommence.

— Et Garibaldi ?

— Il est maître de la ville.

— Depuis quand ?

— Depuis le jour de la Pentecôte.

— Où est-il ?

— Au palais.

— Pouvez-vous me conduire près de lui ?

— Rien ne s’y oppose.

— Alors, partons !