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LES GARIBALDIENS

taient des éclairs, ce n’était pas encore une tempête.

Palerme attendait toujours que la campagne vint à elle ; terrifiée par les exécutions, étouffant sous la main de Maniscalco, elle demeurait écrasée sous le poids de son premier échec, mais ferme et constante dans sa haine, et se tournant vers tous les points de l’horizon pour demander à Dieu et aux hommes un appui quelconque qui la relevât de sa chute.

Cependant une espèce de quartier général avait été établi à Gibilrosa ; on provoquait les troupes pour les attirer sur les hauteurs et rompre, tantôt sur un point, tantôt sur un autre, le cercle de fer étendu autour de la ville.

Maniscalco résolut de porter dans la campagne la terreur renfermée jusqu’alors dans la ville.

On fit des sorties, artillerie en tête ; on pilla les Maisons de campagne ; on détruisit les villages ; à défaut des hommes armés, qu’on ne pouvait rejoindre ou qui ripostaient, on tira sur les femmes et sur les enfants fugitifs.

Alors commencèrent à se répandre les noms de certains chefs de bande.

Ces chefs de bande étaient le cavalier Stefano Santa-Anna, le marquis Fimatore Corteggiani, Pietro Pediscalre, Marinuzzo et Louis de la Porta, qui, après dix ans d’exil et de persécutions, ne