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LES GARIBALDIENS

Le journal ajoutait qu’un corps d’expédition s’organisait dans la haute Italie pour aller au secours des patriotes siciliens. Alors tous les cœurs palpitèrent.

Un homme se dévoua à répandre cette grande nouvelle par toute la Sicile.

Ce fut Rosolino Pilo. Le 10 avril, il débarqua à Messine ; proscrit depuis dix ans, il rentrait dans son pays natal, apportant cette grande nouvelle que non-seulement le corps d’expédition s’organisait, mais encore que Garibaldi se mettait à la tête.

Rosolino Pilo parcourut la Sicile en tous sens. Infatigable dans sa mission, partout il écrivait sur les murailles : « Garibaldi arrive ! Vive Garibaldi ! vive Victor-Emmanuel ! »

Chaque village eut son avertissement, que tout paysan put lire ou se faire lire.

Un autre patriote, Giovanni Correo, en faisait autant de son côté.

Bientôt il n’y eut plus qu’un cri par toute l’île : « Vive Garibaldi ! vive Victor-Emmanuel ! » qu’un vœu, l’annexion.

C’est alors que, pour répondre à tous ces cris par un Coup de tonnerre, Maniscalco fit arrêter, garrotter et conduire en prison comme des voleurs, le prince Pignatelli, le prince Niscemi, le prince Giardinelli, le chevalier San-Giovanni, le père Ottavio