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LES GARIBALDIENS

Vers midi, on se trouvait à trois milles de la terre.

Le général ordonna que chacun se couchât à plat ventre sur le pont, ayant son fusil près de lui ; cinq ou six hommes seulement devaient rester pour simuler l’équipage d’un bateau à vapeur.

Les canons étaient recouverts d’un prélart.

On distinguait dans le port deux bateaux à vapeur anglais ; ils étaient immobiles et à l’ancre.

Une petite barque de pêcheur passa ; on gouverna dessus et on lui donna l’ordre de s’arrêter.

On fit monter le patron à bord du Piemonte et on lui demanda des nouvelles.

Il répond que les royaux sont, en effet, venus pour désarmer la population, mais qu’ils sont repartis pour le moment. On ne trouvera donc personne.

On entre droit dans le port ; le Piemonte jette l’ancre à trois cents pas du môle ; le Lombardo, en se laissant porter à gauche, touche le fond ; mais on n’a plus besoin de lui, l’accident est sans importance, et aussitôt le débarquement commence selon l’ordre convenu.

On s’empare d’abord des portes de la ville et du télégraphe.

Mais, comme l’absence des Napolitains rend l’opération moins importante, un simple lieutenant en est chargé.