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LES GARIBALDIENS

sans bouger ; seulement, à ce premier feu, une partie des picciotti disparaît.

Cent cinquante, à peu près, tiennent ferme, retenus par Santa-Anna et Cappolo, leurs chefs, et deux franciscains qui, armés chacun d’un fusil, combattent dans leurs rangs.

Alors le général pense qu’il est temps de commencer ; il se lève et crie :

— Allons, enfants, à la baïonnette !

Aussitôt l’ordre donné, Turr se jette en avant, conduisant la première ligne.

Nino Bixio, avec deux compagnies, opère le même mouvement.

Un instant après, le général remplace Turr et l’envoie porter l’ordre d’une attaque générale.

Mais l’ordre était devenu inutile, le combat s’était engagé de lui-même.

Les Napolitains se repliaient, la baïonnette des légionnaires sur la poitrine ; mais, immédiatement, ils se rallient dans une position meilleure que celle qu’ils viennent de quitter.

Alors, au milieu du combat général, s’exécutent d’admirables charges particulières,

Tout officier qui rallie cent hommes, soixante hommes, cinquante hommes, charge à leur tête,

Ces charges sont conduites par Garibaldi, par Turr, par Bixio, par Schiafini.