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Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/23

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nous naissons faibles, assujettis aux mêmes besoins et aux mêmes maux, Ce ne sont que les vertus et les talens, fruits d’une bonne éducation, qui font l’inégalité réelle. Quiconque prétend être naturellement supérieur aux autres hommes, réclame de la nature ce qu’elle n’a jamais fait pour personne. Il n’y a rien de moral dans le sang, ou dans un titre, ou dans un emploi quelconque ; seulement les actions, et les causes qui les produisent sont morales. Un noble sang ne prévient ni la folie ni le crime ; au contraire, il donne plus souvent l’occasion de s’y livrer. Un bon villageois est meilleur qu’un tyran haut placé. D’être élevé en dignité n’est pas au pouvoir de tous les hommes ; mais il est au pouvoir de tous d’être bons citoyens, d’être vertueux ; en cela ils sont tous sur un pied d’égalité.

IX.

État malheureux de la généralité du monde par l’iniquité de ses gouvernemens.

En parcourant l’histoire, et en jetant les yeux sur le monde entier, on reconnaît qu’elle a