Page:Dumoulin - Études et portraits d'autrefois (1911).djvu/297

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tait là, et tout ce qu’on découvrait la précisait tellement que Charles Langlois fut arrêté et écroué dans la maison de détention de Versailles.

Il y demeura quatre mois. Grassous, représentant du peuple et commissaire de la Convention dans les départements de Seine-et-Oise et de Paris, prit un arrêté, le 20 messidor an II, aux termes duquel Charles Langlois, Vinfrais, la Toufflinière, Sevin, Raoul, Varennes, Autié dit Léonard, devaient être conduits à la Conciergerie comme « prévenus de conspiration et d’être les ennemis du peuple ».

Langlois fit agir. Lenfant, « l’un des agents généraux des subsistances militaires », écrivit à Fouquier-Tinville en sa faveur : « Ce citoyen, dit-il, qui est père de famille, s’est montré, dès le commencement de la Révolution, sous l’aspect d’un bon citoyen ; parents, amis, tous affirment qu’il n’a jamais rien fait ni signé de contraire à la liberté. »

Sa fille aînée, Pauline, écrivit, elle aussi, à l’accusateur public : « Le citoyen Langlois, limonadier, père de cinq enfants, a donné, dès le commencement de la Révolution, des preuves de son amour pour la liberté ; il lui a fait tous les sacrifices qui caractérisent un bon citoyen. Cependant, il gémit sous l’accusation vague de fanatisme, accusation ridicule contre un homme que, dans l’ancien régime, on aurait pu regarder comme irréligieux. »

D’autres que Pauline avaient écrit et parlé. Fouquier-