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BAAL

La vraie Palmyre apparut.

Je me retournai pour comparer avec la fausse…

Le corps que je tenais deux secondes plus tôt entre mes bras était disparu, fondu, évanoui sans laisser aucune trace. Abrutie, je reculai au mur. La vraie Palmyre vint se placer devant moi.

— Te rends-tu compte, Renée, qu’il y a plus de mystères ici que tu ne croyais ?

Je lui touchai les bras des doigts.

— Oui. Mais cette fois, il n’y a plus pour moi d’erreur possible. L’autre est un corps de glace. Vous, vous êtes chaude !

Elle éclata de rire.

— Si tu avais voulu, depuis longtemps, cette constatation te serait acquise.

Je ripostai :

— Alors ! ce n’est pas la fausse Palmyre qui se manifeste parfois enflammée sous l’influence de…

— Dis Baal…

— Oui, le dieu à tout faire. Tantôt votre ami, tantôt votre ennemi, et que d’ailleurs vous ne connaissez pas !

— Elle eut un regard étrange, en coin, où je lus une sorte de haine.