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IOD

Nous dégringolâmes les escaliers.

Nous revîmes des nègres muets puis la salle au puits. L’auto nous attendait avec le chauffeur sur son siège. Devant nous les portes étaient ouvertes…

Palmyre ne dit qu’un mot.

— Presse !

Nous passâmes sous les voûtes, et dans les cours. Ce fut bientôt le pont baissé, puis le dehors. Sitôt la porte dernière franchie, Palmyre répéta par le téléphone :

— Très vite !

Je ne comprenais pas cette hâte. Nous commencions une fuite affolée. L’auto prenait des virages à cent à l’heure dans cette forêt où tout était risque de mort. Bientôt ce fut la route. Palmyre surveillait le plan qui se déroulait devant ses yeux, et une course vertigineuse nous menait. Nous nous jetions du haut en bas des descentes, nous sautions du bas en haut des montées. Cela dura vingt minutes peut-être, puis Palmyre commanda :

— Halte !

L’auto s’immobilisa.

— Viens, me dit-elle.

Je la suivis sur la route.

Elle m’imposa les mains sur le front et me