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BAAL

myre m’expliqua même un jour qu’en somme ça ne produirait guère à l’avenir, étant donné le coût et les difficultés de préparation de la « Poudre », que du mille pour un. Or, il y a des négoces, assez nombreux ma foi, dont celui de la sorcière, où cette proportion de bénéfices est dépassée…

Palmyre usait de la Poudre surtout par plaisir. Elle m’avait confié que le bonhomme mort dans son château tourangeau ne lui laissait pas de formules pratiques pour reconstituer facilement le laboratoire. Elle n’avait que la provision de Poudre faite avant l’accident. Quant aux cinquante ou soixante occultistes qui cherchaient simultanément le fameux secret et dont certains l’avaient peut-être réalisé par d’autres voies, ainsi que celui de l’Homuncule et celui de l’Élixir de Longue Vie, Palmyre pensait qu’il fut impossible de savoir exactement où en étaient leurs recherches, et, par conséquent, elle ne tenait aucun compte d’eux qui, au demeurant, lui étaient presque tous hostiles. Elle aimait à user habilement de « la Poudre » et transformait en or des kilogs de bijoux de cuivre qu’un orfèvre faisait aussitôt poinçonner. Elle enfantait, aussi des lingots que des courtiers vendaient aux fonderies. Tou-