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BETH

Mais tout fut raccroché par cette idée venue à Lewisa que sa conception utilisait très bien les théories d’Einstein.

En effet, la cohésion à dix-huit millions d’atmosphères, grâce à quoi la matière hyperspatiale pouvait être pour nous inconsistante comme le bloc d’acier l’est pour les rayons X démontrait l’au-delà capable de compénétrer notre monde, tout en s’étendant dans la dimension supérieure. Or, cette cohésivité effarante lui parut aussitôt correspondre aux trente millions d’années de lumière qui seraient la dimension du monde, selon Einstein. Ainsi, la lumière, qui, en trente millions d’ans revient à son point de départ, figurerait les limites d’extension d’un corps de l’autre monde transféré dans le nôtre. Donc l’unité physique terrestre devrait en ne craignant peut-être rien des réalités hyperspatiales, parce qu’infiniment moins « réelle », être en mesure, de se soumettre à leurs lois. Ici, le problème fut de savoir quels êtres, si le mot être est ici opérant, habitent hors le monde, dans les dimensions supérieures et quels rapports on pourrait imaginer avec eux.

 

On se mit d’accord sur le concept d’individualité et sur la vraisemblance de ce fait que