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BETH

— Va vite fermer les courants dehors partout pour arrêter les machines, apporte-moi un peu d’alcool, et masse-moi. Je suis faible.

Je sortis en trombe. Le compteur électrique fut fermé d’abord, puis j’arrêtai une forte dynamo qui donnait du courant et même j’isolai la batterie d’accumulateurs que je connaissais dans la cave et qui apportait encore à Laumalt une électricité de supplément. Puis je courus à la cuisine du marquis. Le personnel domestique dormait dans les combles sans doute. Je trouvai seule diverses bouteilles d’alcool, et je revins au trot avec une main de crin pour massages que j’avais découverte en sortant.

Palmyre sourit de me voir.

— C’est fait ?

— Oui !

Je la massai longuement. Bientôt, elle parut reprendre des forces et se mit debout.

— Donne-moi un peu de rhum à boire ?

— Je n’avais pas de verre. Elle but au goulot.

— Là. Ce n’est pas fini. Le monde repose sur toi, Renée. Je dois rester ici. Va vite à la maison, tu rapporteras trois tubes marqués Ph que tu prendras dans le coffre. Voici la clef. Une robe pour moi et tu téléphoneras au 1609 Concorde qu’on vienne ici avec la voiture H,