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BAAL

 

Dix minutes après, l’auto nous menait à une vitesse « bourgeoise ». dans Paris nocturne. Sans s’arrêter chez elle, Palmyre commandait bientôt la hâte au chauffeur que j’avais déjà vu lors de mon voyage en Touraine, à la recherche de la Pierre Philosophale. Nous prenions après le court arrêt d’octroi la route de l’ouest, et ce fut au bout d’une heure seulement que Palmyre me parla.

— Nous y sommes !

Nous suivions une grille de parc. On ouvrit une porte cochère et la sorcière me montra une maison gracile derrière une tenture d’’arbres.

Cinq minutes après, nous descendions au. bas d’un perron. Un homme, un asiate, nous reçut. Palmyre gravissait alertement les marches et nous passâmes ensuite par toute une série d’antichambres, de salons et de pièces chargées d’objets d’art, qui offraient à ce lieu — de moi jusqu’ici inconnu — un aspect de château pour grand banquier amateur de vieilleries.

Dans un petit salon, dont la baie donnait au jour naissant, sur une vaste pièce d’eau, Palmyre s’arrêta. Elle s’assit, alluma un radiateur électrique et se couvrit d’une sorte de vaste robe de chambre bleue.