Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

LE CHEF SANS PITIÉ

 On n’en finirait donc jamais avec cette guerre des Gaules ?

César marchait d’un pas prompt dans l’atrium d’une villa construite à la romaine et dont il venait de faire crucifier le propriétaire, un Séquane. Le pal était devant la porte et pour éviter les cris du condamné on l’avait bâillonné.

Après les échecs du début, on avait pu et su, par des marches rapides, subjuguer à la file les Gaulois du nord, ceux du centre et ceux du midi. L’ubiquité d’un chef dont les soldats jamais n’étaient las ni indociles, épouvantait les Gaulois. La vieille société celtique, ruinée déjà de l’intérieur par tous les ferments de haines, par le discrédit de l’aristocratie militaire, par la cupidité d’une bour-