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avait jeté dans le Tullianum quelques-uns de ses ennemis, on eût peut-être trouvé que tout lui était licite, mais c’était un esprit philosophique et sans profonde méchanceté. Il ne voyait pas l’orage monter.

Les dénigreurs et mécontents s’aperçurent alors que César ne réagissait point devant les attaques. Les connaissait-il même ? Qu’il pût attacher si peu d’importance à la préoccupation quotidienne de quatre cents sénateurs et d’une foule double d’autres Romains riches, voilà qui était singulièrement déplaisant pour l’opposition. Nulle part, en politique, elle ne souffre d’être dédaignée. Le ton des voix haussa. Le commerce ne marchait pas et les « syngraphiæ » dont le négoce timbrait jadis la valeur exacte du sesterce romain, n’avaient plus aucun cours. On sait que la monnaie vaut en fonction des rentes, et que le prix des choses nécessaires à la vie suit le même cours avec rigueur.

Ce mécanisme existait à Rome. La Bourse y était au Forum devant la Basilique Æmilia, là où il fut bâti plus tard, précisément, le temple des Julii Cæsares.

Les transactions sur les « syngraphiæ » cotaient donc la vie matérielle. En attente et crainte d’une abolition des dettes, dix fois promise par César avant Pharsale, les proprié-