Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214

Pompée, le fils, et Labienus, ancien favori du Proconsul des Gaules, créèrent un mouvement de révolte en Espagne. César partit encore une fois combattre ces vieux ennemis. Pour éviter les discussions à ce propos, et à tous autres, il prit alors en mains tous les pouvoirs de l’État, la force tribunicienne comme la consulaire, et créa des « préfets », qui firent ce qu’on nomme aujourd’hui un « cabinet d’affaires », c’est-à-dire un gouvernement sans rapports avec le parlement.

La haine crût contre lui. Cléopâtre, comble d’horreur, était accouchée d’un fils qu’il laissait appeler Césarion. Enfin, on attribuait systématiquement à César toutes les morts advenues parmi ses ennemis, du moins supposés, de sorte qu’il ne se fit plus un acte mauvais sur la terre romaine, sans que la responsabilité chût sur le Dictateur. Une commission s’occupait cependant d’arpenter des territoires publics et même privés afin de les répartir à la plèbe. Cela maintenait en bon état, malgré tout, l’amitié populaire.

Il est à remarquer ici qu’on reprochait ses débauches à César, mais qu’on estimait toujours Cicéron, qui, à soixante et un ans, venait de divorcer pour épouser une enfant de quatorze ans : Publilia, qui était d’ailleurs riche… car cet homme aimait l’argent… César