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masse pour une abolition des dettes qui devenait la terreur des propriétaires. Il est difficile de savoir ce qu’il y eut de réel dans le désir qu’on a attribué à César d’annuler les syngraphiæ. Cependant, on peut supposer alors que la crainte d’émeutes payées par les riches rendit indispensable pour le Dictateur ce pouvoir absolu, qui seul assurait malgré les difficultés de l’heure la continuité de sa politique. Surtout, son idée favorite : la conquête persane, soulevait trop de discussions pour être mise en œuvre dans les conditions ordinaires des affaires romaines. Il fallait d’abord museler les opposants.

 

Cependant, les difficultés s’accrurent et se compliquèrent. César, malade, n’était déjà plus l’homme du Proconsulat des Gaules. Peut-être ne sut-il pas organiser une police bien faite, peut-être méprisa-t-il cela, en officier habitué aux prévisions nettes, aux opérations politiques simples et catégoriques. Le certain est qu’un complot naquit pour le tuer.

Les deux protagonistes furent Cassius et Marcius Junius Brutus. Il a beaucoup été écrit sur le point de départ moral de ce crime et sur la part des divers conjurés. Qu’était