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un muscle n’avait bougé sur le masque ravagé de César.

Il fit quelques pas encore. Un indifférent s’approcha pour présenter une requête touchant le déboisage de ses forêts. Il était, disent les historiens, l’heure cinquième, un peu avant midi.

Enfin César s’assit sur sa chaise aux marques souveraines. Cimber s’approcha avec une requête, puis d’autres…

Tous les membres du complot se trouvaient groupés maintenant autour de César. Étonné de se voir entouré ainsi, il leur dit de s’éloigner un peu.

Alors, ils se ruèrent sur lui. Casca leva son poignard, puis Cassius, puis Décimus Brutus, puis Marcus Brutus, puis Cimber lui-même.

Au premier geste, César avait pris, pour se défendre, son stylet à écrire, mais trente mains armées le frappaient aveuglément, quelques-unes se blessant elles-mêmes ou blessant leurs voisines, et leur acharnement féroce s’aggrava.

César, levé, traînait après lui cette meute silencieuse et exaspérée. Deux amis de César accoururent le défendre, mais déjà il roulait à terre, devant la statue même de Pompée, saignant d’innombrables blessures.

Les sénateurs s’enfuyaient maintenant dans