Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

CATILINA

 À mesure que César s’élevait — avec quelle peine — aux postes principaux de la République, il se voyait opposer, non plus des usagers ou des groupes vagues de protestataires, mais des hommes puissants, décidés et aussi fort que lui. Cette fois, son édilité terminée, César eut deux ennemis déclarés, en plus d’une foule d’amis obstinés de Sylla et du Sénat tout entier. Il dut redouter Pompée et Cicéron.

Pompée revenait d’Asie, vainqueur, dit Dion, l’historien, de tout l’univers. C’est beaucoup, mais n’empêche qu’il avait acquis une gloire considérable, et beaucoup d’or. Il faut ici esquisser l’image morale dudit Pompée. Simple chevalier, venu au renom du temps de Sylla et protégé jadis par le Dictateur qui