Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome X, 1853.djvu/210

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veau plaisir et non sans éprouver un légitime orgueil qu’il racontait l’odyssée de sa jeunesse, lorsque pauvre, dénué de toutes ressources, manquant de protecteurs et n’ayant à compter que sur sa persévérance et son courage, il s’était lancé en aventurier dans cette vie maritime qui devait le conduire à la fortune et à la puissance.

Quoique devenu gouverneur pour le roi de cette même île de Saint-Domingue, qui avait été le théâtre de ses pénibles et obscurs débuts, il n’avait pas, aveuglé par les grandeurs, renié son passé ; il s’associait encore par la pensée aux en-