Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome VII, 1853.djvu/145

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à aucun autre !… Dès qu’il s’empare de vous, la nature cesse d’exister à vos yeux : dans l’univers entier, vous ne voyez plus qu’un objet, l’objet aimé !… Un sourire de la maîtresse de votre cœur vous transporte d’une telle joie, vous donne un tel orgueil, que vous mettez en doute l’existence du malheur sur la terre… Vous vous apitoyez sur le sort des autres hommes en songeant qu’ils ne connaissent pas votre amante… De même que ce sourire vous a ravi, de même aussi une parole insignifiante, un mot que vous avez mal compris, un regard qui vous a paru distrait, ennuyé, indifférent, suffisent pour vous plonger dans