Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/111

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exprimée, dans la théologie des Mages, par l’emblême ingénieux d’un œuf mystérieux qui représente la forme sphérique du Monde. Les Perses, disent qu’Oromaze, né de la lumière la plus pure, et Ahriman, né des ténèbres, se font mutuellement la guerre ; « que le premier a engendré six dieux, qui sont la Bienveillance, la Vérité, le bon Ordre, la Sagesse, la Richesse et la Joie vertueuse : » ce sont autant d’émanations du bon principe, et autant de biens qu’il nous distribue. Ils ajoutent « que le second a de même engendré six dieux contraires aux premiers dans leurs opérations ; qu’ensuite Oromaze s’est fait trois fois plus grand qu’il n’était, et qu’il est élevé au-dessus du Soleil autant que le Soleil l’est au-dessus de la Terre ; qu’il a orné le Ciel d’étoiles, dont une entre autres, Sirius, a été établie comme la sentinelle ou la garde avancée des Astres ; qu’il a fait, outre cela, vingt-quatre autres dieux qui furent mis dans un œuf ; que ceux qui furent produits par Ahriman, également au nombre de vingt-quatre, percèrent l’œuf, et mêlèrent ainsi les maux et les biens. »

Oromaze, né de la substance pure de la lumière, voilà le bon principe : aussi ses productions tiennent-elles de sa nature. Qu’on l’appelle Oromaze, Osiris, Jupiter, le bon Dieu, le Dieu blanc, etc., peu nous importe. Ahriman, né des ténèbres, voilà le mauvais principe, et ses œuvres sont conformes à sa nature. Qu’on l’appelle Ahriman, Typhon, le chef des Titans, le Diable, Satan, le dieu Nuit, peu