Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/132

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son diadème ; mais Mercure lui donna en place un casque à forme de tête de taureau.

Voilà le précis de la légende égyptienne sur Isis, qui n’est parvenue jusqu’à nous que très-mutilée, et qui a dû faire partie d’un poème sacré sur Osiris, Isis et Typhon leur ennemi. Malgré les lacunes immenses qui se trouvent dans cette histoire allégorique, il ne nous sera pas difficile de reconnaître une correspondance parfaite entre les traits principaux qui nous restent de cette ancienne fable sacrée, et les tableaux qu’offre le Ciel dans les différentes époques du mouvement des deux grands astres qui règlent le cours des saisons, la marche périodique de la végétation et du temps, et la succession des jours et des nuits. Nous allons, comme dans le poëme sur Hercule, faire le rapprochement de ces divers tableaux, tant de ceux que présente la fable, que de ceux qu’offre le ciel. Nous les fixerons à douze.


TABLEAUX COMPARATIFS


Tableaux célestes Tableaux de la légende
Premier tableau céleste.

Le scorpion, signe qu’occupe le Soleil au moment de la mort d’Osiris, a pour paranatellons ou astres qui se lèvent et se couchent en aspect avec lui, les serpents, qui fournissent à Typhon ses attributs. À cette division céleste répond, par son coucher, Cassiopée, reine d’Éthiopie, qui annonce en automne les vents impétueux.
Premier tableau de la légende.

Osiris est mis à mort par Typhon, son rival, génie ennemi de la lumière. Cet événement arrive sous le scorpion. Typhon associe à sa conspiration une reine d’Éthiopie, laquelle nous dit Plutarque, désigne les vents violents.
Second tableau céleste.

Le Soleil s’unit alors au serpentaire qui, suivant tous les auteurs, est le même qu’Esculape, et qui prête ses formes à cet astre dans son passage aux signes inférieurs, où il devient Sérapis et Pluton.
Second tableau de la légende.

Osiris descend au tombeau ou aux enfers. C’est alors, suivant Plutarque, qu’il devient Sérapis, le même dieu que Pluton et qu’Esculape.