Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/162

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voyage. L’étranger satisfait à ses questions. Cependant Jupiter avait dépêché Mercure vers Électre, pour lui notifier ses volontés sur le mariage de Cadmus avec Harmonie, fille de Mars et de Vénus, dont l’éducation lui avait été confiée par les Heures et les Saisons. Le salut que Mercure adresse à la mère du prince Jour ou d’Émathion, ressemble fort à celui que Gabriel, dans la fable solaire des Chrétiens, adresse à la mère du dieu de la Lumière.

Voici à quoi se réduit le fond astronomique sur lequel porte tout ce troisième chant. L’hiver finit, et le matin, le Soleil se lève, porté sur le Taureau, précédé des Pléiades et suivi d’Orion. Au couchant, le Serpentaire ou Cadmus descend au sein des flots après avoir parcouru toute la nuit l’espace du Ciel qui sépare le bord oriental du bord occidental. Il se trouve alors en regard avec les Pléiades et avec Électre, qui montent à l’orient avec le Jour, désigné ici sous l’emblème d’un charmant jeune homme, élevé avec Harmonie à l’époque de la révolution annuelle où l’harmonie des saisons se rétablit dans nos climats. Tel est le fond de la fiction du poète.

CHANT IV.

Mercure, après avoir rempli son message, remonte vers l’Olympe. Électre appelle près d’elle Harmonie, et lui fait part des volontés de Jupiter. La jeune princesse refuse d’abord de donner sa main à un étranger, qu’elle croit être un aventurier. Son refus est