Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/185

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Mars, et adresse à Lycurgue un discours dans lequel elle lui promet la victoire. Elle se rend ensuite près de Bacchus, sous la forme de Mercure, et elle l’engage à traiter le roi d’Arabie avec amitié, et à se présenter à lui sans armes. Bacchus, séduit par ces insinuations astucieuses, arrive désarmé au palais de ce prince féroce, qui le reçoit avec un sourire moqueur ; puis il le menace, poursuit les Hyades ses nourrices, et le force lui-même, pour se sauver, de se précipiter dans la Mer, où il est reçu par Thétis, et consolé par le vieux Nérée. Ici le poète met un discours insolent et menaçant dans la bouche du tyran, qui gourmande la Mer de ce qu’elle a reçu Bacchus dans son sein.


TROISIÈME SAISON.


Nous sommes arrivés à l’époque où le Soleil franchit le passage vers les signes inférieurs, à l’équinoxe d’automne, près duquel est le Loup céleste, animal consacré à Mars, et hôte des forêts. C’est lui qui est ici désigné sous le nom d’un prince féroce, fils des Chênes, descendant de Mars, et dont le nom est composé du mot lycos ou loup. C’est alors que le Taureau céleste, opposé au loup et accompagné des Hyades ses nourrices, descend le matin au sein des flots, au lever du loup. C’est ce Taureau qui donne ses attributs au Soleil du printemps, ou ses cornes à Bacchus. Voilà le phénomène qui se renouvelle tous les ans à la fin des vendanges, et que le poète