Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHANT XXXV.

Tandis que plusieurs Bacchantes sont ou tuées ou blessées dans la ville, Calchomédie, sur le rempart, attend Morrheus, qui de son côté, vole vers elle aussitôt qu’il l’aperçoit.

Elle lui promet ses faveurs pourvu qu’il consente à venir la voir désarmé, et après s’être lavé dans le fleuve. Morrheus consent à tout. Vénus sourit à son triomphe, et plaisante Mars, protecteur des Indiens.

Au moment où Morrheus veut obtenir le prix de sa déférence, un dragon, gardien fidèle de la pudeur de la Bacchante, s’élance de son sein, et s’oppose à ses jouissances. L’Indien en est effrayé, et pendant ce temps-là les Bacchantes, sous la conduite de Mercure qui prend la forme de Bacchus, s’échappent de la ville et des mains de Dériade, qui se met à leur poursuite.

Cependant Jupiter, revenu de son sommeil et touché du désordre de l’armée de Bacchus et de la maladie de son fils, gourmande Junon, qu’il force de donner à Bacchus de son lait, afin qu’il puisse recouvrer la raison et la santé. Bacchus est guéri, et déjà reparaît à la tête de son armée, à qui sa présence présage la victoire. Il plaint le sort des guerriers qui ont été tués pendant son absence et se dispose à les venger.