Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de tous les Cultes (Paris, in-8o, 1814). Ce même ouvrage de l’Origine de tous les Cultes a été commenté par le savant Pierre Brunet, de l’ancienne maison de Saint-Lazare, dans sa compilation du Parallèle des Religions (5 vol. in-4o). Dulaure a donné, dans son livre intitulé : Des cultes qui ont précédé et amené l’idolâtrie et l’adoration des figures humaines (Paris, in-8o, 1805), une véritable introduction à l’Origine de tous les Cultes ; et Dupuis lui-même a laissé parmi ses manuscrits des Recherches sur les Cosmogonies et les Théogonies, qui pourront servir de pièces justificatives au système qu’il a développé dans son ouvrage. Chénier, dans son Introduction au Tableau de la littérature, où souvent il caractérise d’un mot les plus belles productions de l’esprit, dit : « Avec Dupuis l’érudition raisonnable cherche l’origine commune des diverses traditions religieuses. » Ami du travail et de la retraite, Dupuis s’était fixé dans la belle saison à Belleville. En 1778, aidé par Letellier, il exécuta sur la maison qu’il habitait un télégraphe dont il avait puisé l’idée dans Guillaume Amontons, géomètre, mécanicien français, dont Fontenelle a fait l’éloge. Au moyen d’un télescope, Fortin, ami de Dupuis, correspondait avec lui de Bagneux, où il demeurait, recueillant ainsi les signaux qui lui étaient faits de Belleville, et y répondant par les mêmes moyens. Au commencement de la révolution, Dupuis détruisit sa machine dans la crainte de se rendre suspect au gouvernement. Cette découverte, aujourd’hui si répandue en Europe, et particulièrement en France, fut dédaignée à l’époque de son invention. Ce ne fut que lorsque, pour le service du gouvernement, les frères Chappe parvinrent à l’exécuter et à la perfectionner, qu’on en reconnut toute l’importance. Dupuis avait été nommé professeur d’éloquence latine au Collége de France ; il devint, en 1778, membre de l’Académie des inscriptions, en remplacement de Rochefort, auteur d’une traduction en vers de l’Iliade d’Homère. Le duc de La Rochefoucault et l’abbé Barthélemy firent pour lui les visites d’usage. Peu de temps après, l’administration du département de Paris le nomma l’un des quatre