Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/207

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de son fils, et veut la faire attacher au palais de Cadmus, toujours persuadée que c’est un lion qu’elles ont tué.

Cadmus la tire de son erreur, et lui reproche les cruels effets de son délire. Alors elle reconnaît son crime ; elle tombe évanouie, et, revenue à elle-même, elle se répand en imprécations contre Bacchus. Ce dieu assoupit sa douleur par un breuvage, et la console.

CHANT XLVII.

Pour bien entendre les chants suivants, il faut se souvenir qu’il reste encore trois mois au Soleil pour arriver au point d’où il est primitivement parti. À ces trois mois répondent une suite de constellations, qui montent successivement le soir sur l’horizon, et qui se développent chaque mois au levant, au commencement de la nuit, à mesure que le Soleil gagne les signes du Verseau, des Poissons et du Bélier, auxquels ces constellations sont opposées. Parmi les plus remarquables, on distingue le Bouvier et la Vierge céleste, suivis de la couronne d’Ariadne et du Dragon du pôle, qui fournit ses attributs aux Géants. Le Bouvier est connu sous le nom d’Icare, cultivateur de l’Attique, qui avait pour fille Érigone, nom de la Vierge céleste. Ce sont là les aspects célestes qui traçaient la marche du temps et la succession des mois, depuis le solstice d’hiver où Bacchus tue le Deuil ou Penthée, jusqu’à son retour au premier des