Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/290

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dans une grotte, Bacchus et Jupiter dans un antre, et Christ dans une étable. C’est un parallèle qu’a fait saint Justin lui-même. Ce fut, dit-on, dans une grotte que Christ reposait lorsque les Mages vinrent l’adorer. Mais qu’étaient les Mages ? Les adorateurs de Mithra ou du Soleil. Quels présents apportent-ils au dieu naissant ? Trois sortes de présents consacrés au Soleil par le culte des Arabes, des Chaldéens et des autres orientaux. Par qui sont-ils avertis de cette naissance ? Par l’astrologie, leur science favorite. Quels étaient leurs dogmes ? Ils croyaient, dit Chardin, à l’éternité d’un premier Être, qui est la lumière. Que sont-ils censés faire dans cette fable ? Remplir le premier devoir de leur religion, qui leur ordonnait d’adorer le Soleil naissant. Quel nom donnent les prophètes à Christ ? Celui d’Orient. L’Orient, disent-ils, est son nom. C’est à l’orient, et non pas en Orient qu’ils voient dans les cieux son image. En effet, la sphère des Mages et des Chaldéens peignait, dans les cieux, un jeune enfant naissant, appelé Christ et Jésus ; il était placé dans les bras de la Vierge céleste ou de la Vierge des signes, celle-là même à qui Ératosthène donne le nom d’Isis, mère d’Horus. À quel point du ciel répondait cette Vierge des sphères et son enfant ? À l’heure de minuit, le 25 décembre, à l’instant même où l’on fait naître le dieu de l’année, le Soleil nouveau ou Christ ? Au bord oriental, au point même où se levait le Soleil du premier jour.

C’est un fait indépendant de toutes les hypothèses,