Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Macrobe. Son témoignage est confirmé par l’auteur de la chronique d’Alexandrie, qui s’exprime en ces termes : «  Les Égyptiens ont jusqu’aujourd’hui consacré la couche d’une vierge et la naissance de son fils, qu’on expose dans une crèche à l’adoration du peuple. Le roi Ptolémée ayant demandé la raison de cet usage, ils lui répondirent que c’était un mystère enseigné à leurs pères par un prophète respectable. » On sait que le prophète, chez eux, était un des chefs de l’initiation.

On prétend, je ne sais d’après quel témoignage, que les anciens Druides rendaient aussi des honneurs à une vierge, avec cette inscription : virgini parituræ, et que sa statue était dans le territoire de Chartres. Au moins est-il certain que, dans les monuments de Mithra ou du Soleil, dont le culte était établi autrefois dans la Grande-Bretagne, on voit une femme qui allaite un enfant, et qui ne peut être que la mère du dieu Jour. L’auteur anglais, qui a fait une dissertation su ce monument, détaille tous les traits qui peuvent établir les rapports qu’il y avait entre les fêtes de la naissance de Christ et celles de la naissance de Mithra. Cet auteur, plus pieux que philosophe, y voit des fêtes imaginées d’après des notions prophétiques sur la naissance future de Christ. Il remarque avec raison, que le culte mithriatique était répandu dans tout l’empire romain, et surtout dans la Gaule et dans la Grande-Bretagne. Il cite aussi le témoignage de saint Jérôme, qui se plaint que les Païens célébraient les fêtes du Soleil