Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/39

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Les Troglodytes avaient dédié une fontaine à l’astre du jour. Près du temple d’Ammon on voyait un rocher consacré au vent du midi, et une fontaine du Soleil.

Les Blemmyes, situés sur les confins de l’Égypte et de l’Éthiopie, immolaient des victimes humaines au Soleil. La roche Bagia et l’île Nasala, situées au-delà du territoire des Ichtyophages, étaient consacrées à cet astre. Aucun homme n’osait approcher de cette île, et des récits effrayants en écartaient le mortel assez hardi pour y porter un pied profane.

C’est ainsi que, dans l’ancienne Cyrénaïque, il y avait un rocher sur lequel personne ne pouvait sans crime porter la main : il était consacré au vent d’orient.

Les divinités invoquées comme témoins dans le traité des Carthaginois avec Philippe, fils de Démétrius, sont le Soleil, la Lune, la Terre, les Rivières, les Prairies et les Eaux. Massinissa, remerciant les dieux de l’arrivée de Scipion dans son empire, s’adresse au Soleil.

Encore aujourd’hui les habitants de l’île Socotora et les Hottentots conservent l’ancien respect que les Africains eurent toujours pour la Lune, qu’ils regardaient comme le principe de la végétation sublunaire ; ils s’adressent à elle pour obtenir de la pluie, du beau temps et de bonnes récoltes. Elle est pour eux une Divinité bienfaisante, telle que l’était Isis chez les Égyptiens.