Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/43

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Mois, que la Lune engendre par sa révolution. Toute l’Asie mineure, la Phrygie, l’Ionie, étaient couvertes de temples élevés aux deux grands flambeaux de la Nature. La Lune, sous le nom de Diane, avait un magnifique temple à Éphèse. Le dieu Mois avait le sien près Laodicée et en Phrygie. Le Soleil était adoré à Thymbrée dans la Troade, sous le nom d’Apollon.

L’île de Rhodes était consacrée au Soleil, auquel on avait élevé une statue colossale connue sous le nom de Colosse de Rhodes.

Au nord de l’Asie, les Turcs établis près du Caucase avaient un grand respect pour le feu, pour l’eau, pour la terre, qu’ils célébraient dans leurs hymnes sacrés.

Les Abasges, relégués au fond de la mer Noire, révéraient, encore du temps de Justinien les bois, les forêts, et faisaient des arbres leurs principales Divinités.

Toutes les nations scytiques qui erraient dans les immenses contrées qui sont au nord de l’Europe et de l’Asie, avaient pour principale Divinité la Terre, d’où ils tiraient leur subsistance, eux et leurs troupeaux ; ils la faisaient femme de Jupiter ou du Ciel, qui verse en elle les pluies qui la fécondent. Les Tartares qui habitent à l’orient de l’Imaüs adorent le Soleil, la Lumière, le Feu, la Terre, et offrent à ces Divinités les prémices de leur nourriture, principalement le matin.

Les anciens Massagètes avaient pour Divinité unique le Soleil, à qui ils immolaient des chevaux.