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CHAPITRE XII.

Explication abrégée d’un ouvrage apocalyptique des initiés aux mystères de la Lumière, et du Soleil, adoré sous le symbole de l’Agneau du printemps ou du Bélier céleste.





L’ouvrage connu sous le nom d’Apocalypse n’a paru jusqu’ici inintelligible que parce qu’on s’est obstiné à y voir une prédiction réelle de l’avenir, que chacun a expliquée à sa manière, et dans laquelle on a toujours trouvé ce qu’on a voulu, c’est-à-dire, tout autre chose que ce que ce livre renfermait. Newton et Bossuet ont eu besoin d’une grande gloire déjà acquise, pour qu’on ne taxât pas de folie les tentatives infructueuses qu’ils ont faites pour nous en donner l’explication. Tous deux partirent d’une hypothèse fausse, savoir que c’était un livre inspiré. Aujourd’hui qu’il est reconnu par tous les bons esprits, qu’il n’y a pas de livres inspirés, et que tous les livres portent le caractère, soit de la sagesse, soit de la sottise humaine, nous analyserons celui de l’Apocalypse, d’après les principes de la science sacrée, et d’après le génie bien connu de la mystagogie des Orientaux, dont cet ouvrage est une production.

Les disciples de Zoroastre ou les Mages, dont les Juifs et les Chrétiens, comme nous l’avons vu dans notre chapitre sur la religion chrétienne, empruntèrent leurs principaux dogmes, enseignaient que les