Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/520

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cheval appartient à l’élément du feu Éther, appelé Jupiter ; il est supérieur aux trois autres, comme le feu, qui occupe la place la plus élevée dans l’ordre des éléments. Ce cheval est ailé, et le plus rapide de tous ; il décrit le cercle le plus grand, celui qui embrasse tous les autres ; il brille de la lumière la plus pure, et sur son corps sont les images du Soleil et de la Lune, et des astres qui sont placés dans la région éthérée. Ce cheval est le plus beau de tous, et singulièrement aimé de Jupiter. L’Apocalypse a aussi ses chevaux, dont chacun est distingué par sa couleur.

Il en est un second qui vient immédiatement après lui, et qui le touche de plus près : c’est celui de Junon, c’est-à-dire, de l’air ; car Junon est souvent prise pour l’air, auquel cette déesse préside. Il est inférieur en force et en vitesse au premier, et décrit un cercle intérieur et plus étroit : sa couleur est noire naturellement ; mais la partie exposée au Soleil devient lumineuse, tandis que celle qui est dans l’ombre, conserve sa teinte naturelle. Qui ne reconnaît pas à ces traits l’air, qui pendant le jour est lumineux, et ténébreux la nuit ?

Le troisième cheval est consacré à Neptune ou au dieu des eaux. Il est encore plus pesant dans sa marche que le second.

Le quatrième est immobile. On l’appelle le cheval de Vesta. Il reste en place, mordant son frein. Les deux plus voisins s’appuient contre lui en s’inclinant dessus. Le plus éloigné circule autour comme au-