Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/59

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exprime les stations de la Lune, et en trente-six, qui est celle des décans, furent pareillement l’objet des distributions politiques et religieuses.

Non-seulement les divisions du Ciel, mais les constellations elles-mêmes, furent représentées dans les temples, et leurs images consacrées parmi les monuments du culte et sur les médailles des villes. La belle étoile de la Chèvre, placée aux cieux dans la constellation du Cocher, avait sa statue en bronze dorée dans la place publique des Phliassiens. Le Cocher lui-même avait ses temples, ses statues, ses tombeaux, ses mystères en Grèce, et il y était honoré sous les noms de Myrtile, d’Hippolyte, de Sphérœus, de Cillas, d’Érecthée, etc.

On y voyait aussi les statues et les tombeaux des Atlantides ou des Pléiades, Steropé, Phœdra, etc.

On montrait près d’Argos le tertre qui couvrait la tête de la fameuse Méduse, dont le type est aux cieux, sous les pieds de Persée.

La Lune ou la Diane d’Éphèse para sa poitrine de la figure du Cancer, qui est un des douze signes, et le domicile de cette planète. L’Ourse céleste, adorée sous le nom de Calysto, et le Bouvier sous celui d’Arcas, avaient leur tombeau en Arcadie, près des autels du Soleil.

Ce même Bouvier avait son idole dans l’ancienne Byzance, ainsi qu’Orion, le fameux Nembrod des Assyriens : ce dernier avait son tombeau à Tanagre en Béotie.

Les Syriens avaient consacré dans leurs temples les images des poissons, un des signes célestes.