Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/115

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phéties en laissant tomber la voix plus bas, tandis que nous terminons l’évangile et l’épître en élevant la voix ? Je réponds que c’est parce que, par les prophéties contenues dans l'Ancien-Testament, on représente la synagogue qui s’inclina et tomba, et voilà pourquoi on finit de lire les prophètes en baissant la voix et en la laissant en quelque sorte tomber. C’est aussi pour cette raison que l'on représente la synagogue s’appuyant sur un étendard dont la lance est brisée. Mais l’évangile et l’épître représentent l’Église militante, qui a été exaltée, et c’est pourquoi on termine à voix haute l’épître et l’évangile. En outre, dans l’Ancien-Testament il n’y a que des promesses temporelles et caduques, et c’est pour les figurer qu’on finit les leçons d’une voix basse ; tandis que dans le Nouveau-Testament les promesses sont spirituelles et éternelles : pour les symboliser, on termine d’une voix haute l’évangile et l’épître. Cependant on termine sur un ton élevé certaines leçons tirées de l’Ancien-Testament, qu’on lit souvent à la messe pour remplacer les épîtres, et on les lit sur le même ton que l’épître, parce qu’alors elles en tiennent lieu ; et cela est convenable, parce qu’elles doivent reproduire le nom et la forme de l’épître.


CHAPITRE XVII.
DE LA RÉVÉRENCE QUE L’ON DOIT FAIRE APRES LA LECTURE DE L’ÉPÎTRE.


I. Après la lecture de l’épître, le sous-diacre, accompagné d’un acolyte, s’avance vers le prêtre, pour faire entendre (saint Math., chap. ii) que quand Jean eut appris, dans son cachot, les miracles opérés par le Christ, il lui envoya deux de ses disciples qui ne croyaient pas que le Christ fût le Messie, pour lui adresser cette question : « Es-tu celui qui doit venir, ou