Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/117

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lui subordonner humblement leurs actions et lui demander la grâce de sa bénédiction. D’où vient qu’on lit dans l’Évangile : « Quand vous aurez bien fait toutes vos actions, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » Et ensuite l’évêque ou le prêtre bénit le sous-diacre, parce que le Christ loua Jean, en disant : « Qu’êtes-vous allé voir dans le désert ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète. En vérité, en vérité, je vous le dis, qu’entre ceux qui sont nés des femmes il n’y en a point eu de plus grand que Jean-Baptiste. » Donc, le sous-diacre après avoir terminé l’épître, et le diacre avant de commencer à lire l’évangile, s’approchent du prêtre et lui font la révérence, parce que la loi a fini au Christ et que l’Évangile a commencé à partir de lui ; car la loi et les prophètes vont jusqu’à Jean, et l’Évangile du Christ et les épîtres viennent après Jean. A la messe pour les défunts, le sous-diacre, après la lecture de l’épître, ne vient pas baiser la main du célébrant, tant parce qu’en cette circonstance la raison susdite est suspendue, que parce qu’on retranche quelques cérémonies solennelles de cette messe.


CHAPITRE XVIII.
LE PRÊTRE OU L’ÉVÊQUE ET SES ASSISTANTS S’ASSEOIENT.


I. L’oraison finie, le prêtre ou l’évêque s’asseoit. Il est à remarquer que dans la célébration de la messe le prêtre s’asseoit à trois moments : d’abord pendant la lecture de l’épître. On parlera de cette première fois au chapitre du Changement de Place du prêtre. Ces trois moments signifient les trois jours que le Seigneur demeura dans le temple de Jérusalem, au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Le prêtre, en s’asseyant, se tient tourné vers le peuple, pour montrer la